Par Ornella wamungu
Le Jeudi 12 septembre 2024, une explosion dramatique a secoué le quartier Munganga à Goma, Nord-Kivu, causant la mort de trois enfants. Ces derniers, partis en quête de bois de chauffe, ont tragiquement perdu la vie en manipulant une bombe de mortier non explosée qu’ils ont découverte sur leur chemin. La tentative de manipulation de l’engin a déclenché une explosion fatale.
Dans un communiqué officiel, le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au Nord-Kivu, a exprimé ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes. Il a rappelé la nécessité pour la population de Goma et des environs de ne jamais toucher à des objets métalliques non identifiés, en particulier dans des zones ayant été autrefois des champs de bataille. Ces engins non explosés, souvent oubliés, représentent un danger permanent, en particulier pour les enfants qui, par ignorance, peuvent être tentés de les manipuler.
L’armée a une fois de plus exhorté les habitants à signaler tout objet suspect aux forces de défense et de sécurité, afin que des experts puissent intervenir rapidement et neutraliser ces engins explosifs, garantissant ainsi la sécurité de la population.
De son côté, la société civile de la commune de Karisimbi appelle les autorités à redoubler d’efforts pour sécuriser cette zone et offrir une protection accrue aux populations déplacées qui ont fui les violences du groupe armé M23 pour se réfugier à Mugunga.
Ce tragique incident survient quelques mois après un bombardement similaire en mai dernier, qui avait causé la mort de nombreux civils, dont une majorité d’enfants et de personnes déplacées. Le danger persiste dans cette région, rendant indispensable une intervention rapide et efficace des autorités pour prévenir de nouveaux drames.