Par Thertia Kabedi
Le bilan humain des conflits armés qui ravagent l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a atteint des proportions alarmantes.
Selon les chiffres communiqués par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, plus de 7 000 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’année 2025.
Le tableau dressé par la cheffe du gouvernement congolais est effroyable.
Ce chiffre de 7 000 victimes témoigne de l’intensité des combats et de la violence qui s’abat sur les populations civiles. Parmi ces victimes, des milliers ont été enterrées dans l’anonymat, avec 2 500 corps non identifiés, signe de la brutalité des affrontements. La ville de Goma, épicentre des violences, a payé un lourd tribut, avec près de 3 000 décès enregistrés ces dernières semaines. Des jeunes ont été exécutés sans jugement, ajoutant à l’horreur des événements.
L’épidémie de choléra, avec plus de 215 cas recensés, et la destruction d’une centaine de camps de déplacés aggravent une situation humanitaire déjà catastrophique.
Face à cette tragédie, la Première ministre a lancé un appel pressant à la communauté internationale. Elle demande que les sanctions déjà en vigueur contre les responsables des violences soient appliquées avec rigueur.
Elle exhorte la Suisse à défendre le droit international et à condamner les violations du territoire congolais par le groupe armé M23 et le Rwanda. Le gouvernement congolais se félicite de la décision du Conseil des droits de l’homme de mandater des experts pour mener une enquête internationale et s’engage à faciliter leur travail.
Malgré la gravité de la situation, le gouvernement congolais réaffirme son engagement en faveur du dialogue et de la recherche d’une solution pacifique. Cependant, il insiste sur la nécessité d’une action internationale forte pour mettre fin aux violences et traduire les responsables en justice.
« Il faut vraiment qu’on arrive à stopper » le conflit, a déclaré la Première ministre, soulignant l’urgence d’une intervention décisive.
La communauté internationale est désormais appelée à agir sans délai pour mettre fin à ce bain de sang et apporter une aide humanitaire d’urgence aux populations sinistrées.