Par Thertia Kabedi
Ce mercredi 6 novembre, le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a officiellement ouvert les États Généraux de la Justice au Centre Financier de Kinshasa. Cet événement, placé sous le thème provocateur « Pourquoi la Justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? », marque un tournant pour le système judiciaire congolais.
Les participants à cette cérémonie comprenaient des figures éminentes telles que le bâtonnier national, le premier président de la Cour Constitutionnelle, ainsi que le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba. Dans son discours, le président Tshisekedi a réitéré son engagement à transformer le système judiciaire congolais pour le rendre conforme aux principes d’intégrité et d’équité, définissant la justice comme un « vecteur d’élévation » d’une nation.
« Le peuple congolais, au nom duquel la justice est rendue, exige une justice qui incarne les valeurs d’intégrité, d’impartialité et d’équité, » a-t-il déclaré. « En tant que magistrat suprême, je me tiens ici pour affirmer avec fermeté que notre appareil judiciaire sera restauré. Un minimum de volonté suffit pour construire un système judiciaire fort. »
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a rappelé que ces États Généraux sont les premiers organisés depuis ceux de 2015, initiés par Alexis Thambwe Mwamba, alors ministre de la Justice et des Droits humains.
Ces assises, organisées au Centre Financier de Kinshasa, rassemblent une large représentativité des acteurs du secteur judiciaire : magistrats, greffiers, policiers, autorités pénitentiaires, ainsi que des membres du Parlement, de l’exécutif, des provinces, des entités décentralisées et de la société civile. Ce rassemblement vise à ouvrir un dialogue constructif pour restaurer la confiance dans la justice congolaise et engager des réformes profondes et durables.