Par Thertia Kabedi
Face à la situation humanitaire alarmante en République Démocratique du Congo, marquée par l’insécurité persistante au Nord-Kivu et la recrudescence de l’épidémie de Mpox, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger KAMBA, a présidé ce lundi un point de situation. L’objectif principal demeure la réduction de la morbidité et de la mortalité causées par les conflits et les crises sanitaires, notamment la propagation préoccupante du Mpox.
Lors de la quatrième semaine de 2025, la RDC a enregistré 573 699 cas suspects de Mpox, avec 1 427 décès suspects et un taux de létalité estimé à 1,94 %. Le nombre total de cas confirmés pour cette période s’élève à 481 (47 % de confirmation), portant le cumul des cas confirmés depuis le début de l’épidémie (S1 2024 – S4 2025) à 2 167.
Concernant la vaccination, 67 759 personnes ont déjà reçu leur première dose dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre le Mpox. Malgré ces efforts, la maladie continue de sévir dans deux principaux foyers :
– Le foyer Nord-Ouest
– Le foyer Est, comprenant le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, qui reste le principal épicentre de l’épidémie, représentant 41 % des cas enregistrés en S4 2024 et 42 % des cas entre S2 et S4 2025, avec un taux de confirmation en laboratoire de 55 %.
À Kinshasa, la situation reste également préoccupante, avec un taux de positivité de 27 %. La capitale compte actuellement 124 cas actifs, dont 55 suspects et 69 confirmés, répartis dans plusieurs centres de prise en charge :
– Kinkole : 32 cas
– Hôpital du Cinquantenaire : 51 cas
– Vijana : 27 cas
– HMC : 14 cas
Les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés dans les zones endémiques et épidémiques, sauf dans la ville-province de Kinshasa, où l’impact est plus réparti entre différentes tranches d’âge.
Face à cette crise sanitaire, le ministère de la Santé a annoncé une série de mesures stratégiques visant à contenir l’épidémie et à protéger les populations vulnérables. Parmi les axes prioritaires figurent :
– Le renforcement de la coordination à tous les niveaux pour une réponse efficace et rapide.
– Le renforcement des capacités des intervenants afin d’améliorer la surveillance épidémiologique et la prise en charge des patients.
– L’intensification des efforts de contrôle de l’épidémie, notamment par la sensibilisation et l’augmentation du nombre de vaccins disponibles.
Le gouvernement réitère son engagement à lutter contre cette crise sanitaire et appelle à une mobilisation accrue des partenaires nationaux et internationaux pour une réponse plus efficace.