Par Ornella Wamungu
Le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, a pris la décision d’interdire la manifestation prévue ce lundi 2 septembre 2024, organisée par le mouvement citoyens. Cette initiative visait à dénoncer la violence persistante dans la région ainsi que l’arrivée imminente d’un contingent Kenyan dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué officiel, le maire a évoqué l’article 4 de l’ordonnance 21/06 du 3 mai 2021, qui impose des mesures restrictives relatives à l’état de siège sur une partie du territoire de la République Démocratique du Congo (RDC). Selon ce texte, toute forme de manifestation est prohibée, justifiant ainsi sa décision d’interdire l’événement.
Le maire a également appelé les mouvements citoyens à se constituer en une équipe de cinq personnes pour déposer un mémorandum, suggérant que des solutions puissent être trouvées par d’autres mécanismes de dialogue. Cette démarche vise à canaliser les préoccupations de la population tout en respectant les contraintes légales en vigueur.
Dans son communiqué, Kapend Kamand Faustin a exhorté les élèves, les enseignants, les parents et l’ensemble de la population à vaquer librement à leurs occupations, soulignant l’importance de maintenir l’ordre public dans un contexte déjà tendu.
La décision du maire a suscité des réactions mitigées au sein de la population. Si certains soutiennent la nécessité de respecter les mesures de sécurité, d’autres estiment que l’interdiction de la manifestation étouffe la voix des citoyens face aux problèmes de violence et d’insécurité qui frappent la région.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les habitants de Goma, alors que la question de la sécurité et de la présence militaire étrangère demeure un sujet sensible et controversé. Les mouvements citoyens espèrent que le dialogue pourra être instauré, afin de trouver des solutions durables aux préoccupations de la population.