Par Thertia Kabedi
Lors de sa visite officielle à Mbujimayi le 26 décembre 2024, le Président Félix Tshisekedi a tenu un discours remarqué à la Grand Place de Bonzola, où il a dévoilé ses ambitions pour le développement du Kasaï Oriental et de la RDC.
Cependant, un incident notable a marqué cet événement : le gouverneur de la province, Jean Paul Mbuebua Kapo, a été ostensiblement écarté de la couverture médiatique, suscitant des interrogations sur les motivations de la chaîne nationale (RTNC).
Dans son allocution devant une foule enthousiaste, le Chef de l’État a réaffirmé son engagement envers les jeunes, l’économie locale, et la gouvernance responsable. Ce moment de communion entre Félix Tshisekedi et la population kasaïenne a néanmoins été terni par un détail frappant : l’absence totale d’images du gouverneur Jean Paul Mbwebwa Kapo dans les reportages réalisés par les journalistes de Kinshasa, y compris par la chaîne nationale RTNC.
En sa qualité d’autorité provinciale, Jean Paul Mbwebwa Kapo a eu l’honneur d’introduire le Président Tshisekedi lors de cet événement. Traditionnellement, cette intervention aurait dû être mise en avant dans les images officielles, notamment par la RTNC et d’autres médias présents dans la suite présidentielle. Pourtant, aucun média ne l’a filmé ni inclus dans ses reportages.
Ce boycott manifeste a surpris l’opinion publique locale, qui considère le gouverneur comme un acteur clé du développement de la province. Des sources proches des journalistes affirment que cette omission pourrait être délibérée, sans pour autant donner des explications claires sur les motivations derrière cet acte.
Cette situation a rapidement alimenté les débats au sein de la communauté kasaïenne. Certains y voient une tentative d’éclipser le rôle du gouverneur dans un contexte politique où la visibilité est très importante. D’autres estiment qu’il s’agit simplement d’une erreur de coordination entre les équipes de communication présidentielle et les journalistes.
Le boycott du gouverneur lors de cet événement pourrait fragiliser ses relations avec le gouvernement central, particulièrement dans un contexte où la collaboration entre les autorités nationales et provinciales est essentielle pour réaliser les projets annoncés par le Chef de l’État.
Alors que Félix Tshisekedi s’attèle à renforcer les bases du développement du Kasaï Oriental, l’incident impliquant Jean Paul Mbuebua Kapo souligne l’importance d’une meilleure coordination entre les acteurs politiques et les médias. Il reste à voir si cette controverse entraînera des ajustements dans les protocoles médiatiques ou si elle demeurera un épisode isolé dans les relations entre Kinshasa et Mbujimayi.
Ce boycott, qu’il soit intentionnel ou non, risque de laisser des traces dans l’opinion publique locale, marquant une dissonance dans un événement pourtant porteur d’espoir pour le développement du Grand Kasaï.
