Par Thertia Kabedi
Ce vendredi 29 novembre 2024, un mois après la démolition des maisons des habitations autour de l’aéroport international de Mbujimayi, la ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Nathalie Aziza Munana, a lancé une opération de distribution d’aide humanitaire aux familles touchées. Cette action vise à atténuer les conséquences de cette mesure qui avait laissé de nombreuses familles sans abri.
Les dons, composés de sacs de maïs (50 kg), de sucre (25 kg), de sel, de bidons d’huile végétale, de cartons de savon de bain, de fretins (appelés localement « ntuntu »), ainsi que d’enveloppes financières destinées à la recherche de logements temporaires, ont été distribués sur trois sites : Caritas, la mairie et la maison communale de Bipemba.
La ministre, accompagnée de sa délégation, a visité ces sites pour superviser la distribution et échanger avec les bénéficiaires. Elle a expliqué que cette initiative reflète la volonté du gouvernement central, sous l’impulsion du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de soutenir les Congolais confrontés à des situations difficiles. Elle a toutefois rappelé que le gouvernement, malgré ses efforts, ne peut éradiquer toutes les souffrances, tout en exhortant la population à soutenir les actions du Chef de l’État.
Les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude pour ce geste, qu’ils considèrent comme un soulagement dans une période marquée par l’incertitude. Cette aide vient atténuer les conséquences des démolitions qui, en date du 29 octobre dernier, avaient détruit plusieurs habitations situées entre les avenues Dodoma et Congo, dans le quartier de la Plaine, commune de Bipemba.
Ces démolitions, ordonnées par un arrêté provincial signé le 6 septembre, visaient à libérer le périmètre pour permettre la poursuite des travaux de construction de l’aéroport international de Mbujimayi. La cérémonie de distribution des dons s’est déroulée en présence d’ambassadeurs humanitaires, du ministre provincial des Affaires sociales, des membres du cabinet du gouverneur, de quelques élus provinciaux et de membres du conseil de sécurité.
Bien que cette aide ait apporté un certain soulagement, les défis pour reconstruire durablement la vie des victimes restent immenses.